Le mec de la tombe d’à côté (Katarina Mazetti)

Le mec de la tombe d'à côté

Lecture débutée le 30 septembre et finie le 10 octobre 2013

Editions Babel

253 pages

Résumé :

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que le tape-à-l’œil de la stèle qu’il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s’en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d’autodérision. Chaque fois qu’il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis… C’est le début d’une passion dévorante. C’est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d’amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

Mon avis : 

Enfin ! oui, enfin j’ai lu ce livre ! J’avais acheté ce livre fin décembre 2011 (je répertorie mes achats par date ^^), ce qui fait assez éloigné d’aujourd’hui tout de même (même si j’ai bien pire dans ma Pile à Lire), alors oui enfin je l’ai lu ! Et enfin j’ai pu me faire mon propre avis après en avoir entendu tant d’élogieux. Mon avis n’a apparemment pas été influencé par les centaines de positifs, car je suis très mitigée.

Je tiens à dire que je n’avais pas mis la barre particulièrement haute. En débutant cette lecture je m’attendais à une romance sarcastique, mais surtout à un agréable moment, sans prises de tête. Et je ne suis pas satisfaite. Je n’ai pas trouvé de quoi toujours répondre à mes attentes… c’est tellement dommage, car ça ne commençait pas si mal et puis ça c’est détérioré. Encore et encore. Au point d’avoir fini le livre totalement perplexe et déroutée. Non, mais franchement c’est quoi cette fin ? Ce n’est pas sérieux là quand même ? Je dirais même : C’EST UNE BLAGUE ?! (ceci est un bon exemple de l’état dans lequel j’étais à la fin). Mauvaise fin. Pour moi il n’y avait pas mieux pour me faire halluciner. Et je n’aime pas halluciner devant des livres, car ça veut dire que ce n’est pas crédible, que c’est même invraisemblable. Mauvais-mauvais.

Pas que le roman soit mauvais en lui-même, non. Mais mauvais dans le sens, « bizarre », « n’importe quoi », « j’ai décroché hyper vite », bref pas le top du top comme on dit, mais pas non plus la catastrophe absolue -n’exagérons rien.

S’il y a un point qui reste positif pour moi qui connait déjà un peu l’auteur (avec sa trilogie « Entre Dieu et moi c’est fini ») c’est son style. Il est abouti, beau et franchement maîtrisé. Je serai réellement la dernière personne à dire que Katarina Mazetti n’a pas de talent. Vraiment, Katarina Mazetti a un talent de dingue ! En plus d’être épatée par son style, je suis totalement en phase avec ses idées. J’ai recensé un certain nombre de citations magnifiques dans ce livre, les idées de l’auteur me parlent c’est indéniable. Et pour le dire, j’adore sa capacité à donner dans le sarcasme et dans l’inédit ! Les caractères et personnalités de ses personnages sont chaque fois particulièrement marquantes et intéressantes. Bref beaucoup de bons, mais malheureusement aussi une bonne dose de mauvais.

Ce qui est à la base un point positif est vite devenu un point négatif dans ce livre : la personnalité des personnages a créée des comportements totalement disproportionnés et hallucinants. Les deux personnages ensemble ne peuvent justement p.a.s être ensemble. Je suis désolée, mais pour moi c’est davantage un crime que d’essayer de faire que ça fonctionne en dépit des préjugés, alors que t.o.u.t est voué à l’échec dans leur histoire. Non, mais vraiment : à quoi bon ? Ils ont une relation que je définis de malsaine.

Rapidement leur couple n’est plus qu’une compétition de comportements dégradants et dévalorisants l’un envers l’autre. Qui sera le meilleur, qui aura le plus raison, qui aura la meilleure façon de voir les choses, qui sera le plus intelligent et fera le mieux passer l’autre pour un moins que rien, qui sera le plus débrouillard, qui, qui, qui… Et surtout. Ils auront toujours raison et l’autre toujours tort. C’est malsain, c’est … non. Personnellement une relation de ce genre où les comparaisons sont omniprésentes ne me fait pas rêver. Loin de là !

Etant donné que ce livre se centre sur le principe des histoires d’amour impossibles et que j’ai souhaité de tout mon coeur que leur histoire (mascarade) s’arrête pendant toute ma lecture, je pense clairement être passé à côté du livre. Bien qu’on ne puisse pas dire que leur histoire se poursuive forcément de manière idyllique, je n’ai vraiment plus réussi à accrocher après tant de méchanceté déguisée en amour.

Et comme je vous le disais : quelle fin… non, mais vraiment ? Parce que moi je ne vois pas trop comment justifier le succès qu’a eu ce livre avec une fin pareille. C’est complètement hystérique comme comportement. Et puis plus on avance, plus ils adoptent tous les deux des modes de vies incroyables (à bien comprendre : on n’y croit pas) et démesurés. Bref, moi j’ai décroché et je n’ai pas aimé. C’était un moment très agréable, jusqu’à que ça ne le suit plus.

Et puis je suis vraiment déçue, car je m’attendais à tellement plus par rapport au titre « Le mec de la tombe d’à côté »… on oublie hyper vite les circonstances dans lesquelles Désirée rencontre Benny tant elles sont expédiées en deux temps trois mouvements. J’attendais tellement de passages sarcastiques dans le cimetière… déception.

Je n’arrive absolument pas à me décider de lire ou non la suite. Je pense que ça se fera sur le « feeling », mais je ne me l’achèterai pas c’est sûr ! Pour ma part la fin de ce livre annonce encore plus de péripéties extravagantes pour la suite et je suis loin d’être tentée.

Heureusement que je sais combien Katarina Mazetti est une superbe auteur, car ce livre pourrait bien donner l’impression du contraire.

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